La rentrée.
Elle est à nos portes. On la sent. On est à la frontière. Entre les vacances. Et le retour. La rentrée. À L’école. Au travail. À la routine. À une vie plus structurée. On a envie d’y sauter. À pieds joints. Mais aussi de résister. De continuer de profiter. De savourer. La douceur de se laisser bercer. Au gré du courant. Aux aléas du vent. Mais en même temps. De mon côté. Je dois l’avouer. Je me sens un peu essoufflée. Par le rythme endiablé. Un peu désorganisé. J’ai besoin de me retrouver. De nous retrouver. Moi et mon quotidien plus régulier.
Les cycles.
Tout part de là. Sérieusement. Pour moi, rien n’est plus important. Ils constituent mes assises. Me sécurisent. Ils sont mes fondations. Ni plus. Ni moins. Je les applique. À toutes les sphères de ma vie. Je les inclue au quotidien des petits. Du mieux que je peux. Espérant qu’ils les garderont. Même plus vieux. Je travaille à les définir. À les mettre en place. À les maintenir. À leur faire de la place.
J’ai parfois l’impression. D’une espèce de déshumanisation. D’une transformation. D’une automatisation des individus. J’ai parfois l’impression. Que le quotidien. Le rythme de vie moyen. Est devenu le résultat d’une équation. Qu’il n’y a plus rien d’organique. Que tout est logique. Que les besoins ne sont plus prioritaires. Qu’on leur a fait la guerre. Jusqu’à ce qu’on se retrouve. Un genou par terre. Ou même les deux. Un comme l’autre. Ce n’est pas ce qu’il y a de mieux. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus heureux. Croyez-moi sur parole. Ou allez fouiller. Ici.
Tout le temps.
La première étape. Prendre conscience du temps. Tout simplement. Facilement. En fait, pas tant. Chez nous on y va. Un pas à la fois. Sans arrêter d’avancer. Même quand on se perd. Même quand on a pris de vilains travers. On se tient par la main. Et on continue. Vers demain. Ça s’inscrit doucement. La routine du matin. Celle du soir. Les repas. Puis le travail. La classe. Établir notre rythme. En fonction des exigences. Mais surtout de l’aisance. De tous. De chacun. Favoriser la confiance. En se donnant le temps. En se donnant le droit. De vivre. Au travers de tout cela.
Puis. Ressentir. Se ressentir. Ressentir l’énergie. De la famille. Du groupe. Et ressentir ce qui est plus grand. Se confondre avec l’environnement. Se laisser guider par le temps. Du jour à la nuit. Des mois aux saisons. De la chaleur au froid. De l’abondance à la sécheresse. De la facilité à l’adversité. Et ça… ça s’exprime de tellement de façons. Pour moi ça s’imprime à travers le contact à la nature. Le travail de la terre. À travers le ralentissement en hiver. Les corvées routinières. À travers les soupers tamisés. Les soirées de jeu de société. Et…En fait, tout ce que vous voudrez. L’idée est de retrouver le vivant. La variable. Instable. Celle qui fait l’unicité. Celle qui permet l’humanité.
Partout.
Puis vient le moment. Celui de s’imposer. Celui de ne plus se conformer. Le moment de s’assumer. De se respecter. Et on y est. Présentement. La rentrée s’annonce. Et pourquoi pas garder le meilleur. Le meilleur de l’été. Amalgamé à celui de la rentrée. Pourquoi pas tenter de conjuguer. Ce besoin de liberté. Et celui d’être sécurisé. Sans s’acharner. Sans vouloir tout contrôler. Simplement en faisant l’effort. De s’écouter. De se valoriser. Car. Rien ne vaut d’y laisser sa peau.
Décompte vers la rentrée.
Alors. 15 jours en continue. Pour me permettre de reprendre le rythme. De remonter en selle. En rédaction. Et en école-maison. On reprend un autre cycle. Victor a fini sa scolarité. Avec moi. Hélios commence. Cette année. Une nouvelle aventure. Entreprise avec plus de confiance. Mais tout autant de fébrilité. 15 jours pour naviguer vers la rentrée. 15 jours à partager. Ce qui fait notre fierté. Ce qui nous offre des défis à relever. Ce qui fait que nous sommes aussi passionnés. D’éducation. D’apprentissages. En famille. En société. Tout ça, intégré. Au quotidien et à ses à-côtés.
C’est lancé!