Il est dit.
La loi. Telle qu’elle est maintenant. Nous donne une façon de faire. La façon pour communiquer. En trois temps. Projet. Bilan. Portfolio. Parce qu’on a beau les éduquer. Il faut bien qu’on soit en mesure de le prouver. Au cas où … la vie est faite ainsi. Ici.
Les mesures de suivi sont maintenant bien définies. Qu’on soit pour ou contre. Il faut s’y soumettre…et s’y mettre. J’espère sincèrement que ça va éviter les débordements. Les excès de zèle. Et que les familles pourront enfin déployer leurs ailes. Parce que les batailles ça travaille les entrailles. Ça use. Et ça peut faire en sorte que les projets déraillent.
Planifier.
C’est par là que ça commence. Officiellement. Pour moi. Honnêtement, cette année, j’ai passé tout droit. Je me suis laissée tenter. Par la facilité. Par la légèreté de la démarche proposée. Je n’ai pas fait de plan. Je n’ai fait que projeter. C’est une erreur. Et je trouve cher le prix à payer. La lourdeur de l’organisation. Toute l’année durant. La complexité à compiler. Analyser. Évaluer. L’impossibilité de décortiquer au jour le jour. Parce que chez nous, éduquer, est un projet à long terme. Un projet qui s’inscrit dans une vision. Et pour ça, faut voir loin. Et grand.
Je ne m’y ferai plus prendre. Je vais reprendre ma planification dès l’an prochain. Je m’en fais la promesse. Je vais le faire pour moi. Je vais m’y investir. Une fois pour toute. Comme je l’ai toujours fait. Je vais me libérer. Du poids de l’instabilité. Je vais être organisée. Comme je l’ai toujours été. Même si personne ne me demande de rendre des comptes. L’équilibre de ma famille, lui, compte.
Le projet.
C’est la première étape officielle. Celle qui vient initier le rituel. Celle par qui la communication s’inscrit. Celle qui nous définit. Qui porte la voix de notre projet de vie. Une démarche relativement simple. Des objectifs organisés. Et concis. Un échantillon des moyens choisis. Rien de trop précis. Juste assez pour voir le projet se dessiner. Dans la tête de celui qui a la tâche de nous accompagner. De nous guider. Nous orienter.
Ce projet est comme un condensé. C’est une base qui ne se digère pas telle qu’elle est. Il faut la diluer. L’étirer. La compléter. C’est la partie qu’on met sur la tablette. Pas celle qu’on met dans notre assiette. C’est un début. Qui peut aisément se comparer. D’une famille à l’autre. Une sorte de généralité. D’uniformité. Mais pour y prendre plaisir. Il faut vraiment y ajouter du sien. Sinon, ça devient vite malsain.
L’état de situation.
Encore une fois. Rien de bien méchant. C’est un peu comme si on vous disait: « Pis, vous autres? Ça se passe comment? » Rien de plus. Rien de moins. Une sorte d’entrée en matière. Mais, en même temps, on peut profiter de l’occasion. Pour se regarder le nombril. Personnel et collectif. Une façon de se repenser. De s’introspecter. Vous n’êtes pas obligés de tout donner. Mais je vous invite à faire l’exercice. Pour vous. Dans votre tête. Ou sur papier. C’est une bonne façon d’en profiter. De se questionner. Sur le pourquoi. Le comment. De respirer. Profondément. Avant de continuer.
Alors. Votre pédagogie, elle fonctionne? Le rythme de travail, il est toujours pertinent? Vous y trouvez votre compte? Et vos enfants? Vous aimez votre aventure? Vous avez envie de continuer? D’effectuer des changements? Tout ça. C’est important. Et il n’y a rien de méchant là-dedans. Je me répète. L’école à la maison s’inscrit dans la vie. Et la vie, c’est le mouvement. L’adaptation. L’acclimatation au temps. Et aux changements.
Le bilan.
Il en est où votre projet? Tous vos beaux objectifs, ils se réalisent? Vos échanciers? Les moyens pour y arriver? Est-ce que tout doit concorder? De grâce, non! On arrive à rien avec une rigidité exagérée. Ça prend un cadre, quel qu’il soit. Peu importe la pédagogie. Il faut apprendre à transiger. À s’observer. À se respecter. Homeschooling ou unschooling. À chaque famille d’établir ses balises. De définir son chemin. Ça évite les sorties de route. Et ça nous permet d’apprécier le paysage. Tout en regardant dans la même direction.
C’est un peu ça, le bilan. Vous y aurez fait des ajouts. Ici et là. Éliminé certaines activités. Aussi. Pour le bien de votre famille. Pour profiter de la vie. En tout cas, c’est ce que je vous souhaite. Reprenez votre projet en main. Relisez-le. Prenez conscience de la distance parcourue. Et de celle qu’il vous reste à faire. Félicitez-vous. De tous les défis surmontés. Et poursuivez la route. Ensemble.
Le portfolio.
Dernière étape d’une portion du voyage. Qui continuera. Qui évoluera. De la façon qui vous plaira. Peu importe l’issue. Je vous fais une promesse. Il n’y aura pas eu de temps perdu. Peu importe si vous serez arrivés à bon port. Une chose est sure: VOUS AUREZ VOYAGÉ!
Le portfolio, c’est une ligne du temps. Un récit de votre histoire. En mettant l’accent sur les faits saillants. Ceux qui auront marqués le temps. Ceux qui vous auront fait prendre les devants. Ceux qui vous auront peut-être envoyé dans le champs. C’est un ramassis de tout ce qui aura marqué votre vie. En mettant l’accent sur le vécu d’apprenant.
C’est un peu le bilan final. La cartographie de votre aventure. Vos hauts et vos bas. Les intempéries affrontées. Les personnes rencontrées. C’est votre journal de voyage illustré. Avec vos couleurs.
Vos guides.
Voici quelques liens. Pour vous inspirer. Vous guider. Vous prendre par la main. Ou vous accompagner.
Magnifiquement bien dit.