Hier.
Hier c’était jour de fête des mères. Jour de célébration du lien qui unit une femme avec ses enfants. Lien de celles qui font équipe avec les pères. Aussi. Liens de celles qui ont choisi de perpétuer une tradition. Une tradition de don de soi et d’amour, léguée depuis belle lurette par nombre de femmes avant elles.
Celle que je suis.
Je suis bien consciente que la maternité se teinte différemment chez chacune. Qu’elle colporte son lot de valeurs et douceurs variées selon qui nous sommes et la vie qui est nôtre. Je crois cependant qu’au-delà de ce qui nous différencie toutes et chacune, qu’au-delà de nos distinctions, il y a un peu de moi en vous. Et un peu de vous en moi. Je le crois. Sincèrement.
Celle que je ne suis pas.
Je ne suis pas celle que je croyais que je serais. Je suis parfois mieux que je pensais. Généralement pas à la hauteur. Alors que je m’attendais à atteindre une destination en devenant mère, je me suis plutôt retrouvée dans un long voyage. Un voyage où la tempête peut venir briser le calme. Alors que je croyais atteindre une contrée accueillante, en devenant mère, j’ai pris le large.
Regarder loin.
La maternité peut donner le vertige. Pour éviter de perdre le nord, je m’obstine à voir loin. Pour éviter de foncer dans les tempêtes, je lève souvent les yeux au ciel. Je me plonge dans l’infini et vers l’horizon car leur immensité pardonne. Contrairement aux détails et à la proximité. Avec le temps, j’entrevois mon voyage de maman pour la beauté de la route plutôt que de le voir comme un moyen d’atteindre la rive. Et c’est tellement meilleur. Pour moi. Pour mes enfants aussi.
Babord. Tribord.
Ma maternité s’est construite en plusieurs phases. Elle se façonne à chaque enfant qui se pointe dans notre vie. Elle se modèle en collaboration avec la paternité qui me complète au quotidien. Elle mûrit avec le temps et la confiance. Elle s’enrichit des rencontres et des expériences partagées. Ici et là, ma parentalité au féminin se pare d’atours que je n’aurais su imaginer ou même rêver. Et c’est là toute la beauté de la vie de parents.
Moussaillons.
Alors, merci à mes moussaillons de m’avoir donner la chance de prendre le large. Merci de m’avoir donner l’opportunité de me découvrir à travers vous. Merci de mettre l’épaule à la roue en me faisant confiance. Merci d’accepter mon amour. Quelquefois maladroit. Merci de me pardonner les détours. Merci de regarder avec moi vers le même horizon. Merci d’être. Et de me faire maman.