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Repasser au présent.

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Constat.

Lorsque je me mets à fouiner dans nos photos des années passées, c’est exactement à ce moment précis que je me rends compte. À quel point tout est éphémère. C’est là que je me rends compte. À quel point les moments les plus pénibles, tout comme les grands moments d’attente, ne deviendront toujours que de simples souvenirs. Le temps est une notion qui m’échappe. Et me bouleverse à la fois. Être toujours dans le « j’aurais dû ». Ou dans le « j’ai dont hâte à… ». C’est tellement éprouvant à la longue de ne pas saisir l’instant présent.

J’ai tellement de travail à faire sur moi-même. Pour arriver à me recentrer. Pour me convaincre que tout cela n’est qu’illusoire. Que ce qui est vrai et primordial est tout simplement là, devant moi, à ma portée. Pas dans une semaine. Pas l’année passée. Mais bien juste là, dans ce beau moment qu’est le présent.

Se re-saisir.

Je ne sais pas si c’est de chercher à se réconforter que de toujours se remémorer avec nostalgie les événements du passé. Ou de toujours rêvasser à de merveilleux moments à venir. Une chose est par contre évidente : je n’y échappe pas encore! Non mais quel travail colossal que de rester présente, à chaque instant. Un véritable travail de moine! Mais j’y crois et j’y travaille car je sais profondément que cela peut se faire. Et que c’est important.

Prendre conscience.

En une magnifique journée d’hiver, ma petite de presque 5 ans m’a lancé, avec un air bien embêté:

« Tu sais maman, quand cela fait longtemps qu’on est en été, j’ai hâte à la neige et maintenant que la neige est bel et bien là, j’ai hâte à l’été.’’

Vous devinerez que je suis restée sans mot devant une telle affirmation. Et que cela m’a laissé d’autant plus perplexe que songeuse. Serait-ce bel et bien quelque chose d’inné que de toujours avoir hâte à plus tard? Ou serait-ce une notion que nous inculquons inconsciemment à nos propres enfants? On trouve trop souvent que les saisons sont longues puis à l’inverse, que les années passent si rapidement. C’est particulier non?

Accepter.

J’ai ressenti un immense besoin de me plonger dans ce long hiver glacial. Un hiver parfait pour combler mon besoin de réconfort. De rester bien au chaud dans mon cocon familial. De trouver le repos nécessaire après tous ces précédents mois de tempêtes émotionnelles. J’ai accepté la fatigue et ses inconvénients. J’ai pris les moyens nécessaires pour tenter de me remettre sur pieds. J’ai pris le temps de prendre le temps. De laisser tomber quand c’était beaucoup trop ardu. Ou pénible. Et surtout, d’accepter que c’était ainsi. L’acceptation a tout changé dans mon cas.

S’ancrer.

Le printemps commence déjà à se faire ressentir, avec les plans des jardins et tous ces semis qui ont pris place dans notre sous-sol. Je ressens déjà toute l’énergie vibrante que cette saison amène avec elle. L’envie de tout chambouler. De créer. De mettre en place mille et un projets. Cette énergisante fébrilité. Qui tente d’envahir mes pensées. Mais qui crée également beaucoup d’attentes et de regrets. Je tente donc de rester ancrée et de me rappeler jour après jour: un moment à la fois fille! Carpe diem m’a-t-on déjà dit.

Se rappeler.

La vie est bien trop courte pour m’en faire avec ce qui n’est plus . Et ce beau printemps. Que j’attends tant. Sera déjà passé lorsque le prochain hiver reviendra nous envelopper.

* crédits photo Maman Cane
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