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(J34) La fibre maternelle

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Égal.

Pour ceux qui nous suivent, vous le savez déjà. J’ai 3 enfants. Trop enfants que j’adore. Que j’aime également. Également mais…pas de la même façon.

Pareil pas pareil.

J’aime mes enfants de façon différente tout d’abord parce qu’ils sont différents. Différents de personnalité. De besoin aussi. Chacun a ses propres insécurités. Ses défis personnels. Ses moments de fragilité. Chacun requiert une partie de nous. Ces parties se côtoient au quotidien. Parfois en parallèle. Parfois en se croisant.

Évolution.

Mon amour pour mes enfants grandit chaque jour. Il grandit en force mais surtout en profondeur. Mon amour pour mes enfants évolue. Il s’intensifie. Se densifie. Se teinte par le passage du temps et des événements.

Ma fille.

Aujourd’hui, j’ai envie de prendre un moment pour vous parler de ma fille. J’ai eu tout d’abord deux garçons. Je me plaisais beaucoup dans mon rôle de maman de garçons. C’était devenu assez confortable. Quoique le confort de la parentalité est une notion bien variable. Mais il y avait un petit quelque chose de rassurant.

Puis, voilà qu’une petite fille se pointe. Une petite fille tout ce qu’il y a de plus en santé. Une petite perfection mais…

Clash.

Attendre une petite fille a été pour moi déstabilisant. À raison ou à tort, ça m’a fait peur. Peur de ne pas être à la hauteur. Peur de ne pas trouver en moi, la confiance de lui aider à bâtir la sienne. Peur de ne pas savoir ce qu’est une fille, une femme. Car, pour être honnête, je ne me suis jamais vraiment arrêtée à me décrire par cette caractéristique de la féminité. Bien sûr, les faits sont indéniables. Mais au fond de moi, la féminité me faisait plus peur qu’elle ne m’attirait.

Et puis…

Et puis elle est arrivée dans mes bras. Fébrile. Un peu secouée par le voyage vers l’extérieur. Sa fragilité me déstabilisait. Et puis, nous sommes revenues à la maison. Nous nous sommes collées. Nous avons appris à nous connaître à travers les silences. Et les regards. Nous avons appris à nous comprendre. Doucement. Et le déclic s’est fait. J’ai vu en elle une douceur, toute féminine, qui m’a réconciliée avec mes peurs.

Aster.

Aster c’est mon étoile. Une douceur lumineuse. Une perle nacrée. Ma fille est l’être le plus féminin et doux que je connaisse. Une petite bouche rose en coeur. Des grands yeux bleus, bordés de cils immensément longs. Une petite rondeur, d’une beauté qui m’émeut à chaque fois que mes yeux se posent sur elles.

Maman.

À ses côtés j’apprivoise cette partie de moi que je ne connaissais pas. Ou que j’avais peur de rencontrer. Peu importe. Aujourd’hui, je réalise la richesse de ce que je mettais volontairement de côté. Je découvre une facette de moi nouvelle. Je me découvre moi-même. À travers mon rôle de maman de petite fille, je suis devenue une personne plus riche. Plus entière. Plus complète.

S’assumer.

Avec ma fille, j’assume des petits plaisirs féminins. J’ai envie, avec elle, de chérir ses petits moments de filles. D’assumer ce que j’ai longtemps nié. Pas parce que c’est une fille. Mais parce qu’il y a de ces trucs qui semblent avoir pris une place dans son coeur autant que dans le mien. Étrangement. La vie est comme ça.

J’ai envie que ma fille soit fière d’être fille. Qu’elle porte en elle la confiance d’être entière. En tant que fille. En tant qu’être humain.

Dans l’atelier.

Le châle d'Aster.
Le châle d’Aster.

Alors pour elle. Pour sa douceur et sa féminité incarnée. Je me suis lancée dans la production d’un châle. Une laine merveilleuse de Julie Asselin, la Leizu DK (merino et soie). Un patron simple et délicat d’Alicia Plummer: Campside.

2 COMMENTAIRES

  1. Oh les mêmes inquiétudes que j’avais en pensant peut-être avoir une fille un jour. Malheureusement, je ne pourrai connaître cette réalité. Je devrai tenter moi-même de m’assumer en tant que femme (tout comme toi, j’ai une partie de moi qui ne se considère pas comme une vraie fille). Je vais commencer en tentant de suivre ce merveilleux patron qui est si beau. Un défi pour moi de lire avec les symboles. Merci pour ce partage!

  2. Très beau texte Mélissa. Ta sensibilité me touche et me rejoint. Merci d’écrire et de partager tes vulnérabilités. XXX Maïté

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